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Fiche pratique

Habitat en péril (ou menaçant ruine)

Vérifié le 06/12/2018 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Lorsqu'un immeuble ou un logement (appartement ou maison) présente un danger au vu de sa solidité, le maire peut engager une procédure de péril à l'encontre du syndic de copropriété ou du propriétaire du logement. La procédure de péril s'applique à la solidité du bùti et non à son état dont les désordres sont traités par la procédure d'insalubrité.

Un immeuble (ou ses parties communes) peut présenter un danger au regard de sa solidité pour la sécurité de ses occupants, des voisins ou des passants.

Certains critÚres peuvent permettre de caractériser le péril d'un immeuble :

  • Effondrement d'un escalier, garde-corps, balcon, toiture, façade, plancher
  • Chute de pierres...

Une procĂ©dure de pĂ©ril ordinaire doit ĂȘtre engagĂ©e lorsque l'immeuble (ou ses parties communes) prĂ©sente un danger non immĂ©diat.

 Attention :

la procédure de péril s'applique à la solidité du bùti et non à son état dont les désordres sont traités par la procédure d'insalubrité.

Toute personne (occupant, voisin, passant...) ayant connaissance de faits rĂ©vĂ©lant l'insĂ©curitĂ© d'un immeuble doit avertir le maire de la commune. Ces faits doivent ĂȘtre signalĂ©s par tous moyens (appel tĂ©lĂ©phonique, courrier...).

OĂč s’adresser ?

Le maire qui a connaissance de tels faits peut de sa propre initiative engager une procédure de péril.

Il peut faire procéder à toutes les visites utiles pour vérifier l'état de solidité de l'immeuble.

Le maire doit envoyer un courrier au syndic de copropriĂ©tĂ© l'informant qu'une procĂ©dure de pĂ©ril est susceptible d’ĂȘtre mise en Ɠuvre. Ce courrier doit l'inviter Ă  prĂ©senter ses observations dans un dĂ©lai d'au minimum 2 mois, de prĂ©fĂ©rence par courrier recommandĂ© avec avis de rĂ©ception.

Le syndic doit en avertir l'ensemble des copropriétaires dans un délai maximal de 21 jours, de préférence par lettre recommandée avec avis de réception.

Sans rĂ©ponse du syndic dans un dĂ©lai d'au minimum 2 mois, le maire prend un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril le mettant en demeure de faire les travaux nĂ©cessaires dans un dĂ©lai qu'il fixe. Cet arrĂȘtĂ© doit prĂ©ciser que la non exĂ©cution des travaux entraĂźne le paiement d'une astreinte d'un montant maximum de 1 000 € par jour de retard.

Si l'immeuble ou une de ses parties ne permet pas de garantir la sĂ©curitĂ© des occupants, le maire peut accompagner l'arrĂȘtĂ© d'une interdiction temporaire d'habiter dans les lieux.

Lorsque les mesures prĂ©vues par l'arrĂȘtĂ© ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire prononce la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© de pĂ©ril.

La mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© doit ĂȘtre notifiĂ©e au syndic de copropriĂ©tĂ©.

Lorsqu'en revanche les mesures n'ont pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire fait rĂ©aliser les travaux d'office aux frais du syndic et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Le syndic peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

Une procĂ©dure de pĂ©ril imminent doit ĂȘtre engagĂ©e lorsque l'immeuble (ou ses parties communes) prĂ©sente un danger grave et actuel.

 Attention :

la procédure de péril s'applique à la solidité du bùti et non à son état dont les désordres sont traités par la procédure d'insalubrité.

Toute personne (occupant, voisin, passant...) ayant connaissance de faits rĂ©vĂ©lant l'insĂ©curitĂ© grave et actuelle d'un immeuble doit avertir le maire de la commune. Ces faits doivent ĂȘtre signalĂ©s par tous moyens (appel tĂ©lĂ©phonique, courrier).

OĂč s’adresser ?

Le maire qui a connaissance de tels faits peut de sa propre initiative engager une procédure de péril.

Le maire doit avertir par courrier le syndic de copropriĂ©tĂ© qu'une procĂ©dure de pĂ©ril va ĂȘtre prise Ă  son encontre.

Le maire doit saisir le tribunal administratif afin qu'il dĂ©signe un expert chargĂ© dans les 24 heures de constater ou non le pĂ©ril imminent. À L'issue de ce constat, le rapport conclut soit Ă  l'existence d'un pĂ©ril imminent, soit Ă  l'existence d'un pĂ©ril non imminent.

Si le rapport conclut Ă  l'existence d'un pĂ©ril imminent, le maire doit prendre un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril imminent mettant en demeure le syndic d'effectuer les travaux d'urgence dans un dĂ©lai qu'il fixe. Cet arrĂȘtĂ© doit prĂ©ciser que la non exĂ©cution des travaux entraĂźne le paiement d'une astreinte d'un montant maximum de 1 000 € par jour de retard. Le maire accompagne l'arrĂȘtĂ© d'une interdiction d'habiter dans les lieux Ă  partir d'une date qui ne peut ĂȘtre supĂ©rieure Ă  1 an.

Si le rapport conclut Ă  un pĂ©ril non imminent, le maire doit prendre un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril ordinaire.

Le maire peut également ordonner la démolition partielle de l'immeuble afin de supprimer des éléments dangereux, par exemple la partie d'un mur menaçant de s'écrouler. En principe, le maire ne prescrit pas la démolition de la totalité de l'immeuble, sauf s'il présente un danger d'une exceptionnelle gravité.

Lorsque les mesures prĂ©vues par l'arrĂȘtĂ© ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire prononce la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© de pĂ©ril.

La mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© doit ĂȘtre notifiĂ©e au syndic de copropriĂ©tĂ©.

Lorsque les mesures prĂ©vues par l'arrĂȘtĂ© n'ont pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire fait rĂ©aliser les travaux d'office aux frais du syndic et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

En cas de pĂ©ril ordinaire ou imminent, le loyer cesse d'ĂȘtre dĂ» Ă  compter du 1er jour du mois qui suit l'envoi de l'arrĂȘtĂ© de pĂ©ril.

Le paiement du loyer doit reprendre au 1er jour du mois qui suit l'envoi de la notification de la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ©.

Les rÚgles dépendent du type d'interdiction d'habiter dans les lieux (temporaire ou définitive).

le syndic de copropriété doit proposer un hébergement temporaire aux occupants (dans un hÎtel par exemple).

  À savoir

en cas de dĂ©faillance du syndic de copropriĂ©tĂ©, le maire prend les dispositions nĂ©cessaires pour reloger les occupants aux frais du syndic de copropriĂ©tĂ© et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

Le syndic de copropriĂ©tĂ© doit proposer un relogement dĂ©finitif aux occupants. Le nouveau logement doit ĂȘtre dĂ©cent et correspondre aux besoins des occupants (par exemple, proximitĂ© gĂ©ographique des lieux d'Ă©cole).

  À savoir

en cas de dĂ©faillance du syndic de copropriĂ©tĂ©, le maire prend les dispositions nĂ©cessaires pour reloger les occupants aux frais du syndic de copropriĂ©tĂ© et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

Les parties privatives d'un logement comme les maisons individuelles peuvent présenter un danger au regard de leur solidité pour la sécurité de ses occupants.

Certains critÚres peuvent permettre de caractériser le péril d'un logement :

  • Effondrement de planchers, d’escaliers, toiture, façade
  • Chute de pierres...

Une procĂ©dure de pĂ©ril ordinaire doit ĂȘtre engagĂ©e lorsqu'un logement prĂ©sente un danger non immĂ©diat.

 Attention :

la procédure de péril s'applique à la solidité du bùti et non à son état dont les désordres sont traités par la procédure d'insalubrité.

Toute personne (occupant, voisin, passant...) ayant connaissance de faits rĂ©vĂ©lant l'insĂ©curitĂ© d'un logement doit avertir le maire de la commune. Ces faits doivent ĂȘtre signalĂ©s par tous moyens (appel tĂ©lĂ©phonique, courrier).

OĂč s’adresser ?

Le maire qui a connaissance de tels faits peut de sa propre initiative engager une procédure de péril.

Le maire doit envoyer un courrier au propriĂ©taire du logement l'informant qu'une procĂ©dure de pĂ©ril est susceptible d'ĂȘtre mise en Ɠuvre. Ce courrier doit l'inviter Ă  prĂ©senter ses observations dans un dĂ©lai d'au minimum 1 mois, de prĂ©fĂ©rence par courrier recommandĂ© avec avis de rĂ©ception.

En l'absence de rĂ©ponse du propriĂ©taire dans un dĂ©lai d'au minimum 1 mois, le maire prend un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril le mettant en demeure de faire les travaux nĂ©cessaires dans un dĂ©lai qu'il fixe. Cet arrĂȘtĂ© doit prĂ©ciser que la non exĂ©cution des travaux entraĂźne le paiement d'une astreinte d'un montant maximum de 1 000 € par jour de retard.

Si le logement ou une de ses parties ne permet pas de garantir la sĂ©curitĂ© des occupants, le maire peut accompagner l'arrĂȘtĂ© d'une interdiction temporaire d'habiter les lieux.

Lorsque les mesures prĂ©vues par l'arrĂȘtĂ© ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire prononce la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© de pĂ©ril.

La mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© doit ĂȘtre notifiĂ©e au propriĂ©taire.

Lorsqu'en revanche les mesures n'ont pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire fait rĂ©aliser les travaux d'office aux frais du propriĂ©taire et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

Une procĂ©dure de pĂ©ril imminent doit ĂȘtre engagĂ©e lorsqu'un logement prĂ©sente un danger grave et actuel.

 Attention :

la procédure de péril s'applique à la solidité du bùti et non à son état dont les désordres sont traités par la procédure d'insalubrité.

Toute personne (occupant, voisin, passant...) ayant connaissance de faits rĂ©vĂ©lant l'insĂ©curitĂ© grave et imminente d'un logement doit avertir le maire de la commune concernĂ©e. Ces faits doivent ĂȘtre signalĂ©s par tous moyens (appel tĂ©lĂ©phonique, courrier).

OĂč s’adresser ?

Le maire qui a connaissance de tels faits peut de sa propre initiative engager une procédure de péril.

Le maire doit avertir par courrier le propriĂ©taire qu'une procĂ©dure de pĂ©ril va ĂȘtre prise Ă  son encontre.

Le maire doit saisir le tribunal administratif afin qu'il dĂ©signe un expert chargĂ© dans les 24 heures de constater ou non le pĂ©ril imminent. À L'issue de ce constat, le rapport conclut soit Ă  l'existence d'un pĂ©ril imminent, soit Ă  l'existence d'un pĂ©ril non imminent.

Si le rapport conclut Ă  l'existence d'un pĂ©ril imminent, le maire doit prendre un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril imminent mettant en demeure le propriĂ©taire d'effectuer les travaux d'urgence dans un dĂ©lai qu'il fixe. Cet arrĂȘtĂ© doit prĂ©ciser que la non exĂ©cution des travaux entraĂźne le paiement d'une astreinte d'un montant maximum de 1 000 € par jour de retard.

Le maire accompagne son arrĂȘtĂ© d'une interdiction d'habiter dans les lieux Ă  partir d'une date qui ne peut ĂȘtre supĂ©rieure Ă  1 an.

Si le rapport conclut Ă  un pĂ©ril non imminent, le maire doit prendre un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril ordinaire.

Le maire peut également ordonner la démolition partielle du logement afin de supprimer des éléments dangereux, par exemple la partie d'un mur menaçant de s'écrouler.

Lorsque les mesures prĂ©vues par l'arrĂȘtĂ© ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire prononce la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© de pĂ©ril.

La mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© doit ĂȘtre notifiĂ©e au propriĂ©taire.

Lorsque les mesures prĂ©vues par l'arrĂȘtĂ© n'ont pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai, le propriĂ©taire est mis en demeure par le maire de les rĂ©aliser dans un dĂ©lai maximal d'1 mois. À dĂ©faut, le maire fait rĂ©aliser les travaux d'office aux frais du propriĂ©taire et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

En cas de pĂ©ril ordinaire ou imminent et si le logement est louĂ©, le loyer cesse d'ĂȘtre dĂ» Ă  compter du 1er jour du mois qui suit l'envoi de l'arrĂȘtĂ© de pĂ©ril. Le paiement du loyer doit reprendre au 1er jour du mois qui suit l'envoi de la notification de la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ©.

Les rÚgles dépendent du type d'interdiction d'habiter dans les lieux (temporaire ou définitive).

  • Le propriĂ©taire doit assurer son hĂ©bergement temporaire (dans un hĂŽtel, par exemple).

  • Le propriĂ©taire doit proposer un hĂ©bergement temporaire au locataire (dans un hĂŽtel, par exemple).

      À savoir

    en cas de dĂ©faillance du propriĂ©taire, le maire prend les dispositions nĂ©cessaires pour reloger le locataire aux frais du propriĂ©taire et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

  • Le propriĂ©taire doit assurer son relogement dĂ©finitif.

  • Le propriĂ©taire doit proposer un relogement dĂ©finitif au locataire. Le nouveau logement doit ĂȘtre dĂ©cent et correspondre Ă  ses besoins (par exemple, proximitĂ© gĂ©ographique des lieux d'Ă©cole).

      À savoir

    en cas de dĂ©faillance du propriĂ©taire, le maire prend les dispositions nĂ©cessaires pour reloger le locataire aux frais du propriĂ©taire et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.